Quelques remarques sur la prise de vue en randonnée.
Spécificités de la photographie en randonnée
L'obligation de prendre les photos en suivant un itinéraire précis, de suivre un rythme, implique que la lumière n'est pas souvent idéale. En altitude, elle est souvent très dure. Il y a cependant des instants magiques qu'il faut savoir saisir. Profitez des pauses et des soirées pour compléter votre album.
Quel Appareil ?
Il existe principalement 5 types d'appareils sur le marché :
Les jetables :
Si vous n'avez l'intention de ne prendre que quelques photos et de terminer ainsi la pellicule commencé à Noël le jetable est évidemment la solution. Cela dit devant les paysages corses vous risquez de regrettez de ne pas disposer d'un appareil un peu plus performant, les films utilisés étant en général du 24x36 400 ISO, voir du 800 ISO. Les viseurs peuvent êtres catastrophiques, certains n'ont même pas de lentille mais juste un simple trou qui empêche évidemment tout cadrage. Les résultats ne sont si mauvais pour des appareils aussi simples.
Les compacts APS :
Le nouveau type de pellicules qui devait remplacer le 24x36 semble faire long feu. Bien sûr il propose trois formats différents pour le tirage (classique, 16/9, panoramique) mais il ne s'agit que d'un recadrage. Le négatif est plus petit que le 24x36 puisqu'il ne fait que 16,7x30,2 au maximum, en fait 16,7x25 en mode classique soit une surface deux fois plus petite qu'un 24x36. Il en résulte un grain beaucoup plus important. Un bon coup de cutter dans un tirage 24x36 donne de bien meilleurs résultats, certains 24x36 possèdent d'ailleurs un mode panoramique (Pentax Espio) : deux bandes noires apparaissent sur la pellicule en haut et en bas et les laboratoires les tirent dans un format panoramique.
Ce format propose des grands angles en mode 16/9 ou panoramique mais les performances des objectifs sont rarement à la hauteur et le vignetage (coins plus sombres que le centre) est souvent important.
Certains appareils comme le Canon Ixus II ont l'avantage d'être très petits.
Les compacts 24x36 :
Petits, légers et simples à utiliser et munis des mêmes fonctionnalités perfectionnées que les APS. Il est possible d'utiliser des films inversibles (diapos) mais il faut pour cela que la mesure de la lumière de l'appareil (posemètre) soit performant à cause de leur exigence dans ce domaine.
Les compacts numériques :
La vraie nouveauté de ces dernières années propose une nouvelle façon de photographier (que je déteste parce que pour moi aller chercher mes diapos développées et de les découvrir est un vrai plaisir) puisque l'écran LCD permet d'avoir une idée des photos prises et donc de faire une pré-selection mais ils sont chers pour leurs performances. La capacité des mémoires de ces appareils ainsi que leur autonomie électrique sont beaucoup trop faibles pour une randonnée itinérante (sur le GR20 j'ai exposé 22 films, soit 800 photos).
Ces appareils sont actuellement des gadgets remplis de fonctions inutiles et parfois même gênantes. Par exemple le viseur numérique au cadrage imprécis et à l'image floue. Pour avoir un bon appareil, il faut mettre le prix et acheter un reflex numérique.
Ce sont cependant des appareils fabuleux pour la macrophotographie grâce à une profondeur de champ très importante.
Les reflex 24x36 :
Souvent un peu lourds et encombrants mais leurs possibilités permettent vraiment de s'exprimer par le choix du mode d'exposition, le temps de pose et de l'ouverture, d'utiliser des filtres. Les programmes résultats les rendent aussi faciles à utiliser que les compacts. Pour la randonnée il faut disposer d'un grand sac banane pour que l'appareil reste soit facilement accessible. En plus de la ceinture, pour faciliter le portage j'ai accroché la partie avant de ce sac aux bretelles du sac à dos afin qu'il soit soutenu par celui-ci. J'utilise un Canon EOS300 qui pèse environ 1,5 Kg avec les deux zooms (28-80, 75-300). Les reflex numériques sont encore rares sur le marché, ce sont des outils formidables pour les professionnels comme les journalistes ou les photographes sportifs. Certains photographes de paysages commencent même à les utiliser pour des photos destinées à des tirages réduits (30x45) ou des traitements numériques (Philip Plisson). |
Quels objectifs ?
Rappels : plus valeur de la focale est élevé, plus l'angle
de prise de vue est réduit, plus le grossissement est important, moins la
profondeur de champ est grande.
La mise au point est faite sur un plan parallèle au film, seul ce plan est réellement net, les plans en avant et en arrière sont de plus en plus flous au fur et à mesure que l'on s'éloigne du plan de mise au point. La profondeur de champ (PDC) est la zone en avant et en arrière du plan de mise au point que l'œil considère comme nette (flou trop faible pour sa précision). La profondeur de champ augmente quand le diaphragme se ferme. |
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Les valeurs d'ouverture du diaphragme sont f/1, f/1.4, f/2, f/2.8, f/4, f/5.6, f/8, etc... avec un rapport de 1,4 (racine carrée de 2) entre chaque valeur. Plus le diaphragme est fermé plus le temps de pose est long. Il est multiplié par 2 à chaque fois que la valeur d'ouverture augmente. Des valeurs intermédiaires existent (f/4.5, f/6.7). Le chiffre indiqué sur l'objectif indique sa luminosité maximale.
Avec un compact comme avec un reflex, les focales fixes sont plus
performantes
que les zooms (piqué, vignetage, aberrations chromatiques et
géométriques) cependant en randonnée, il faut agir vite et les manipulation de nombreux objectifs à focale fixe deviennent
vite fastidieuses avec un reflex. Je conseille donc d'utiliser des zooms
permettant au moins d'atteindre le 28 mm pour les paysages (22 mm en APS). Pour les reflex les constructeurs proposent en entrée de gamme de nombreux zooms légers 28-80, 28-105, 28-135, 28-200, 75-300. Ces zooms ne sont pas toujours parfaits et si vous en avez les moyens vous pouvez opter pour un zoom pro. |
Si vous débutez en photographie, l'achat d'un zoom plutôt que des objectifs fixes vous permettra pour un budget réduit d'essayer les différentes focales.
Le 28 mm permet de donner de la profondeur à un paysage par l'utilisation d'un premier plan significatif (possible parce que la PDC est élevée). Les distorsions importantes de cette focales ne sont pas un problème en montagne (pas d'horizon).
Le 100 mm macro est souvent utilisé pour les fleurs et insectes. J'utilise en général le 80 mm du zoom 28-80 pour une raison pratique : c'est cette focale qui permet le plus fort grossissement (x0,25) avec mes zooms. Mon zoom 75-300 ayant une distance de mise au point minimum de 1,5 m contre 0,38 m avec le 28-80.
Le 200 mm est utilisé pour les portraits (pas de distorsions, faible profondeur de champ permettant de détacher le sujet du fond).
Le fort grossissement du 300 mm est l'idéal pour photographier les animaux (mouflons en Corse). Avec cette focale il faut quand même se trouver à seulement 3-4 m d'une marmotte pour la photographier plein-cadre ! Cette focale est difficile à utiliser à main levé si le sujet n'est pas en pleine lumière.
Pour les compacts 24x36 il existe peu de modèles équipés de zooms très grand angle et ceux-ci commence en général à 35 ou 38 mm et vont jusque 140 mm (40-200 mm sur un modèle Pentax).
La plus petite taille du film APS font que les focales des compacts APS sont différentes de celles des 24x36. Un 28 mm 24x36 correspond à un 22 mm APS. Cette remarque est également vraie pour les appareils numériques qui ont souvent un capteur très petit, se rapporter dans ce cas à la notice du fabriquant.
La composition et le cadrage
L'erreur la plus courante est de centrer le sujet, il ne faut pas se servir comme d'un viseur comme d'un viseur, justement, mais composer l'image dans le cadre.
La composition verticale met en évidence un sujet haut, pour un sujet large il faut cadrer horizontalement et ce n'est pas simplement pour que le sujet entre dans le cadre. Avec un peu de recul une girafe entre dans un cadre horizontal mais elle paraîtra alors moins grande, écrasée entre les bords de la photo, ce ne sera plus sa taille qui sera mise en évidence mais peut-être sa présence élégante dans la savane. Ceci dit, c'est une photo difficilement réalisable sur le GR20 !
Il ne faut pas chercher à placer trop d'éléments dans la composition mais prendre peut-être plusieurs photos.
La règle générale a appliquer pour réussir ses photos est
la règle des tiers. Il faut mentalement découper l'image dans le sens
vertical et horizontal en trois. Les points forts de la photo sont disposés à l'intersection des droites ainsi formées. Le ciel peut occuper le
tiers supérieur de la photo, cependant en montagne on ne place généralement
pas les sommets au tiers mais plutôt les points bas de la ligne de crête
(col), sinon le ciel prend trop d'importance. Cette règle permet en
général d'équilibrer la composition.
Les exceptions à la règle des tiers existent, par exemple lorsque la photo comprend une construction symétrique comme le reflet d'une montagne sur un lac. |
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150 mm env. - Kodak Elite
ExtraColour 100 ISO exposé à 200 ISO (par erreur)
Le ciel jaune occupe le tiers supérieur de la photo, la montagne encore sombre les deux tiers inférieurs. Le soleil est ici placé au point fort supérieur gauche à un tiers de la hauteur et un tiers de la largeur. |
35 mm env. - Filtre polarisant -
Kodak Elite ExtraColour 100 ISO
Deux points forts sur cette photo : les randonneurs au point inférieur gauche se dirigent vers le trou dans la montagne au point supérieur droit. Malheureusement le chemin ne souligne pas la direction des randonneurs vers le trou. |
Les diagonales donnent le sens de lecture
28 mm - Kodak Elite 200 ISO
La diagonale même approximative matérialisé par la chaîne et l'alignement des randonneurs donne un sens de lecture à l'image. |
28 mm - Filtre polarisant - Fuji
Velvia 50 ISO
Toute la dynamique de cette photo est donnée par l'utilisation des diagonales générées par la contre-plongée et le grand angle. L'orientation verticale donne de la hauteur au bâtiment. Il y a un peu trop de ciel. |
Paysages au grand angle (moins de 50 mm avec un 24x36)
Le grand angle est l'objectif le plus courant en photo de paysage parce qu'il a tendance à augmenter. Pour obtenir une composition intéressante, il est important d'avoir un premier plan significatif
28 mm - Filtre polarisant -
Kodak Elite ExtraColour 100 ISO
La pozzine placée au premier plan, la présence des chevaux au second ainsi que la symétrie de l'arrière plan donne de la profondeur à l'image. L'effet aurait été accentué par une prise de vue plus proche du sol. Le sommet en haut à gauche est un point fort mais peut-être pas assez significatif. L'horizon au niveau du sol est bien placé au tiers supérieur. |
28 mm - Fuji Velvia 50 ISO
La perspective est rendue par les différents plans. Le regard est guidé vers l'horizon par les lignes de fuites des bateaux du premier plan suivant une diagonale du bas à gauche vers le haut à droite. La composition aurait été améliorée si la citadelle avait été un peu plus à droite. |
Paysages au téléobjectif (Au delà du 50 mm avec un 24x36)
250 mm env. - Kodak Elite
ExtraColour 100 ISO
Une partie du paysage a été isolée au téléobjectif. Les plans des lignes de crête semblent rapprochés ce qui n'est vraiment pas le cas dans la réalité. Les points bas de la ligne de crête se trouvent au tiers supérieur, le ciel ne prend pas trop de place) |
200 mm env. - Fuji Velvia 50 ISO
Cette photo a été prise du même endroit que la photo au grand angle du port de Calvi présentée plus haut. L'utilisation du téléobjectif donne une vision différente de la même scène. Il y a peut-être un peu trop de ciel, l'horizon est centré. |
Sujets
Paysages
La composition doit être simple, et ne comporter que peu
d'éléments qui doivent de plus être liés pour donner du sens à
l'image.
Variez les points de vue, n'hésitez pas par exemple à vous accroupir pour obtenir une perspective inhabituelle. Puisque ces paysages sont réalisés dans le cadre d'une randonnée, vous pouvez y inclure des randonneurs qui rappelleront le contexte et donneront l'échelle et de la profondeur à votre composition. |
Randonneurs
Si la photo de groupe au sommet est inévitable pour la
postérité, les photos posées donnent rarement de bons résultats et je
préfère surprendre mes victimes. Les randonneurs marchent souvent
le visage baissé, pensez à les appelez pour qu'il la lève au moment de
déclencher.
Soyez toujours prêts à déclencher dans les passages clefs : franchissement de gué, passages délicats. Un randonneur dans un paysage donne l'échelle et informe sur le contexte de la photo. |
Scènes de la vie du randonneur
Scènes de bivouac, repas sont des moments intéressant
pour prendre des photos du quotidien de la randonnée.
Pour ramener de bons souvenirs il est important de saisir les scènes sur le vif, il est donc inutile de demander à vos sujets de poser ou même de tourner la tête vers l'objectif. Tout le talent du photographe est d'attendre l'instant propice pour déclencher. |
Flore et petite faune
Plutôt que de cueillir les fleurs, il me
semble préférable de ramener des souvenirs durables avec des photos.
Avec un reflex n'utilisez pas le mode macro mais le mode programme (P), fermez le diaphragme pour une grande PDC (n'oubliez pas qu'elle diminue quand la sujet se rapproche de l'objectif) mais à main levée gardez une vitesse inférieure à la focale pour éviter le flou de bouger (1/90s au 80 mm). Pour diminuer les ombres utilisez le flash dès que la lumière naturelle n'a pas d'intérêt particulier, même si elle est importante. Si le sujet est bien éclairé et le fond sombre, faites une mesure spot sur le sujet et sous-exposez légèrement, les couleurs du sujet seront saturées et il ressortira sur le fond encore plus sombre (low key). N'oubliez surtout pas de composer votre image (tiers, points forts, lignes directrices) et surveillez tout particulièrement l'esthétique du fond. Placez vous à la hauteur du sujet pour ne pas l'écraser par la prise de vue. Pour la petite faune (oiseaux, lézards, insectes) il faut attendre que le sujet prenne une pose intéressante. |
Grande faune
Sujet difficile et rare quand on randonne en groupe sur
un chemin fréquenté mais le hasard peut parfois vous mettre en face d'un
troupeau. Les animaux se laissent plus facilement approcher à
l'aube ou au crépuscule. Les groupes de femelles et de jeunes sont plus
difficiles à approcher que les mâles.
A l'exception des bouquetins, les animaux sont farouches et le 300 mm est nécessaire. Ne vous cachez pas mais approchez doucement en faisant de longues poses. Attendez que les animaux lèvent la tête et prennent une attitude plus intéressante. Pour un animal isolé, pensez à bien respecter la règle des tiers et à ainsi dégager un espace devant son regard. Si vous soupçonnez la présence d'animaux préparez votre appareil en conséquence. En général je met le mien en mode sport avec le zoom 75-300. |
En Corse vous pourrez peut-être observez les mouflons sous le col de Maures au dessus du refuge de Ciuttulu di i Mori ou dans la combe rocheuse à gauche du refuge de Tighjettu dans la direction du GR20.
Quelques sujets faciles dans les Alpes :
Bouquetin : Le plus facile, sa distance de fuite n'est que de quelques mètres et dans certains sites vous les apercevrez à coup sûr (Le Grand-Bornand - Le Chinaillon : Jalouvre, Lac de Peyre, Bargy) . Ne pas confondre la femelle (appelée étagne) avec un chamois, les cornes sont courtes mais pas aussi fines et sans la forme de canne caractéristique du chamois. Il se rencontre surtout en altitude entre 1800 m et 3000 m dans les endroits escarpés où sa fabuleuse habileté fait merveille.
Chamois : Souvent extrêmement farouche et donc difficile à photographier. Moins bon grimpeur mais plus vif que le bouquetin, on le rencontre entre 800 m et 2500 m, il dépasse rarement la limite de la végétation. Il déteste la chaleur et se tient en général à l'ombre en été. Dans la chaîne des Aravis (La Clusaz - Les Confins : Trou de la Mouche, Tardevant) ils se laissent approcher à une vingtaine de mètres.
Hermine : Le petit mustélidé est joueur et peu farouche. Il faut être cependant assez rapide pour le photographier. Il se rencontre parfois par hasard dans les pierriers. Son pelage beige fauve devient blanc en hiver, seule le bout de la queue reste noir.
Villages et architecture
Ponts, monuments historiques ou religieux sont des sujets
que je trouve un peu difficiles à cause de leurs formes souvent
strictement verticales et horizontales. J'aime casser ces formes en
recherchant des points de vue originaux.
L'utilisation du grand angle permet d'exagérer la perspective et de dynamiser la composition. Recherchez les diagonales et les fuyantes. |
Le choix du film
Rappels : les temps de pose diminue proportionnellement à l'augmentation de la sensibilité (un film 200 ISO est deux fois plus rapide qu'un 100 ISO et deux fois moins qu'un 400 ISO). Le grain augmente avec la sensibilité, en gros vous pouvez sans problème tirer du 100 ISO en 30x45, pour le 400 ISO en 20x30 le grain est visible.
Les films inversibles (diapo) sont très contrastés et très sensibles aux erreurs d'exposition. Pour les utiliser avec un compact, il faut que la mesure de la lumière (posemètre) de celui-ci soit de très bonne qualité, pas de problème avec un reflex. Le développement des films inversibles ne coûtent pas chers et permettent en plus de la projection des agrandissements de grande qualité. Utilisez-les si vous prenez beaucoup de photos et faites une sélection pour les faire tirer. Ils sont plus faciles à archiver.
Les films négatifs sont plus tolérants aux erreurs d'exposition et permettent d'obtenir directement ses tirages en 1H. Ils donnent un bien meilleur résultat aux grandes sensibilités (400-800 ISO) que les inversibles amateurs (grain).
En randonnée la qualité de la lumière est rarement bonne. Elle est souvent très dure en montagne ou au contraire brumeuse et plate. J'utilise en général des films inversibles qui saturent les couleurs : Kodak Elite ExtraColour 100 ISO ou Fuji Velvia 50 ISO.
Si vous utilisez un appareil compact ou reflex moderne, le choix de la sensibilité n'influe pas, contrairement à ce que l'on pense trop souvent, sur la qualité de l'exposition ces appareils étant munis de posemètres performants. Il est tout à fait possible d'utiliser du 50 ISO de nuit comme le montre cette photo bien exposée. Le problème est que l'appareil augmente le temps de pose quand la sensibilité diminue et augmente donc en même temps le risque de flou de bougé (l'appareil est ici posé et la photo est prise au retardateur, l'exposition a duré 3-4 s). Cependant plus la sensibilité est importante, plus le flash est efficace. |
Les sensibilités inférieures à 100 ISO sont délicats à utiliser à main levée en randonnée si on veux saisir des scènes sur le vif, des animaux. Ils coûtent cher mais sont d'une finesse inégalables. Le Fuji Velvia 50 ISO est l'outil de la plupart des photographes de paysages professionnels ("La terre vue du ciel" de Yann Arthus Bertrand), ses couleurs sont extrêmement saturées.
100 ISO est la sensibilité idéale en plein air avec un reflex. Kodak propose deux films amateurs : Elite 100 au grain très fin et aux couleurs naturelles et Elite 100 ExtraColour au grain moins fin mais aux couleurs plus saturées, le résultat est souvent flatteur. Le film Fuji Sensia 100 ISO est bon marché, fin et ses couleurs naturelles font qu'il est très utilisé par les photographes naturalistes. Le film professionnel inversible Fujichrome Provia 100F est d'une finesse extrême et ses couleurs sont naturelles mais son prix est élevé. Les films 100 ISO Kodak Elite (normal) et Fujichrome Sensia existent également en 200 ISO. J'apprécie particulièrement la finesse du Kodak Elite 200 ISO qui permet de très bons agrandissements 30x45.
En négatif je conseille le film 100 ISO Fujicolor Superia, 200 ISO avec un compact (surtout s'il est muni d'un zoom). Ce film apporte des couleurs saturées mais sans trop, le grain est très fin. Vous risquerez moins le flou de bougé avec un 200 ISO. J'apprécie moins les films Kodak, mais c'est une question de goût.
Les films 400 ou 800 ISO sont surtout utiles pour les scènes de nuit ou en intérieur.
Filtres
Je n'aime pas beaucoup les photos rendues artificielles par de multiples filtres. J'en utilise pourtant certain :
- Le filtre UV qui protège la lentille frontale neutre peut
rester à demeure sur l'objectif. Il permet également de diminuer le voile
atmosphérique. |